Rond-point à Bafoulabé (Mali)

Photo prise sur le site:

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Auteur: Golum

Rond-point à Bafoulabé (Mali)

Un hippopotame.

Légende envoyée par: Hubert

La légende du Mali Sadio

A noter que se rattache à Bafoulabé, une particularité culturelle connue dans tout le Mali. La ville est le siège de la fameuse légende de l’hippopotame fétiche, « Mali Tchadio » devenu, à la suite d’une contraction de langage, « Mali Sadio »,

Car « Mali Tchadio » est le vrai nom de l’hippopotame et veut dire en sonninké : « l’hippopotame qui a deux couleurs ». Selon les récits des autochtones et de l’écrivain Fily Dabo Sissocko, enfant de la région, Mali Tchadio était un hippopotame au crin blanc sur le front, qui venait chaque matin au port, se livrer à des plongeons, à la grande joie des lavandières qui claquaient des mains pour l’encourager.

Les jeunes filles venaient en groupe et l’hippo, pour leur faire plaisir, venait se saouler de chants et danser.

Deux versions existent sur la fin tragique de Mali Tchadio ; la première dit que ces attroupements déplaisaient au colonisateur, la seconde prétend que l’animal fut tué par erreur ; toujours est-il qu’il fut malheureusement abattu en 1885 par l’administrateur Sauvage.

Les jeunes filles en larmes se rendirent au fleuve et avancèrent dans l’eau jusqu’à la poitrine, pleurant et chantant pour demander une ultime apparition d’adieu de l’hippopotame, donnant naissance à ce sentiment d’amitié qui a toujours existé entre l’animal et les habitants de la ville de Bafoulabé.

Ces derniers déplorent la déformation de la légende au fil du temps.

Depuis quelques années, le premier week-end d’avril est consacré au festival Dansa-Diawoura dont une journée dédiée au Malil Sadio, au cours de laquelle danseurs et joueurs de tambour se rendent au fleuve pour célébrer cette amitié vieille de plus d’un siècle.

Les griots et autres artistes africains continuent à chanter les louanges de cet hippopotame sacré à la tâche blanche sur le front ; une statue a été élevée en son honneur en 2002 sur la place principale de Bafoulabé, face à la tribune jouxtant la résidence du commandant de cercle, aujourd’hui préfecture.